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En deux mots: Espoir, Fragile

Finalement de calendrier, point, une date tout au plus, c'est ce qui ressort de ce discours de notre président.

Comme malheureusement on pouvait le craindre, il n'est pas possible dans la situation, tant en France qu'à tout autre endroit de la planète où il y a des hommes, de prévoir à quelle date il sera sûr de ne pas contracter l'infection du Coronavirus chinois.

Après avoir décalé de deux minutes d’applaudissements  le début de la prestation destinée à 36 millions d'auditeurs tout ouïe et impatients, prêts à croire aux miracles, avec les circonvolutions nécessaires, pour assumer les erreurs, remercier les soldats partis ou maintenus au front, la parole fut tenue.

 

Nous retenons la date du 11 mai, un mi-chemin hasardé comme prochain terme du confinement.

Date également lancée, pour un progressif retour dans les petites classes: crèches, maternelles, primaires, collèges, lycées avec des précautions qu'il est délicat d'appréhender et de justifier. Dans un but pas si clair qu'il n'y parait, permettre une libération des parents ou héberger au refuge scolaire ceux qu'il faut davantage protéger.

Déconfinement justifié par la baisse de la propagation, mais critères non encore précisés, date finalement incertaine donc un espoir déjà déçu.

Les indiscrétions de la presse (ou la fuite organisée) nous préparaient à une rentrée en septembre.

De même, contrairement "aux bruits", il ne fut pas question d'une date de second tour pour la fin des Municipales. Dans cette période d'entre deux tours ou plus exactement "d'entre deux chaises", il est surprenant de confier tant de responsabilités en donnant  tant d'importance à des municipalités sortantes qui doivent gérer alors que les nouveaux élus ne sont pas en place, certains des anciens remplacés, battus et démotivés, où les réunions de consensus avec débats  sont empêchées, sans parler des budgets. Aussi un espoir de clarté déçu.

Il nous a été exposé la théorie des masques finalement sûrement utiles, à financer, à distribuer aux populations, peut-être à leur propre charge par intermédiaire justement de ces élus.

 

Quant aux tests, il est surprenant d'apprendre qu'ils seront pratiqués pour tous les individus présentant des symptômes, c'est une information positive pour l'avenir mais qui avoue que tous les malades n'ont actuellement pas eu la possibilité d'être assuré de leur infection par SARS-Cov-2. Le premier ministre nous avait prédit qu'à fin avril il serait pratiqué 100 000 tests par jour, ce qui nous avait permis de produire l'article des cent-jours,  le ministre de la santé dans son intervention ce mercredi matin, ramenait à 30 000 au 11 mai, la durée serait alors triple si cet argument était la seule possibilité de fin du confinement.

Nous pouvions avoir quelques doutes sur la maitrise des chiffres par le candidat, qui ayant touché 3 millions de son emploi bancaire ne pouvait plus déclarer assez de patrimoine 2 ans après pour être concerné par l'ISF, de la même façon en tant que responsable des finances sous Hollande il avait fait investir 1 milliard dans des actions Renault cotées 80€ pour contrer Carlos Ghosn et Nissan, les revendre depuis aurait toujours été une perte sévère (16€ aujourd'hui). Nous pouvons nous inquiéter de sa lecture des statistiques  quotidiennes. Comment interpréter qu'en Ile de France il y aurait 1000 lits de réanimation, mais 2500 hospitalisés graves, qu'une décroissance d'environ 25 cas par jour en France permettrait de baisser le niveau du "plateau", mais qu'hier le nombre de nouveaux cas avec 525 est un nouveau record. On enregistre 15700 morts, et 28400 personnes sont sorties des hôpitaux "guéries" et peut-être avec séquelles, soit un décès pour 2 sortis. Est-ce un tel tableau qui devrait nous donner de l'espoir?

 

Le second mot clé de ce discours, c'est "fragile"qui recouvre les séniors. Car d'après les discours des urgentistes (Patrick Pelloux dans C dans l'air) ce sont les comorbidités: le sur-poids, les insuffisances cardiaques ou respiratoires, le diabète qui sont les facteurs aggravants majoritairement présents chez les personnes ... d'un certain âge. Donc si vous êtes un homme de plus de 50 ans ou une femme de plus de 60, avec un IMC de plus de 29,9 et en plus une comorbidité, autant prévoir le 31 décembre pour espérer être déconfiné. On peut même se poser la question si l'application de tracking StopCovib ne permettra pas le rejet de son utilisation aux personnes déterminées comme "FRAGILE".

 

Il ne fut pas fait mention de l'escapade en visite au professeur marseillais qui nous avait tant rassuré en annonçant que "grippette" dont on faisait tant de cas ne vaut tripette. Lire le premier ou le deuxième rapport de tests selon un protocole original n'aurait dû être qu'un jeu d'enfant pour un expert en chiffres, mais l'explication de visu semblait indispensable. C'est étrange dans les conditions (mal) décrites il semble évident que tester toute la population (ce serait inutile d'autant qu'on manque de tests) et traiter autant les symptomatiques que les asymptomatiques, quels que soient les "fragilité" exclure autant de cas graves et décès, pour ne retenir que les "guéris" et constater les mêmes chiffres que la moyenne nationale, aurait tendance à conclure que ça n'a rien changé, et donc prouvé son inutilité, mais nous ne sommes ici que de simples bons-hommes non médecins. Il a fallu une interview du président Macron sur la Radio France Internationale (RFI) pour apprendre qu'il était important d'appuyer la recherche française en reconnaissant que le professeur Raoult est  grand. (La 3eme étude sur 1061 patients, remise lors de cette rencontre, lue depuis confirme les mêmes proportions).

Alors résumé du discours? Espoir fragile.

 

Ajout du 16 avril:, 33eme jour de confinement ici. (La recommandation du 12, pourquoi attendre? Donc abstention le 15).  

  • Lu sur l’utilité des tests sérologiques :"Ce virus est très particulier. Nous avons remarqué que la durée de vie des anticorps protecteurs contre Covid-19 est très courte. Et nous voyons de plus en plus de cas de récidive chez des personnes qui ont déjà eu une première infection." Jean-François Delfraissy
  • Sur les séquelles des personnes sorties de réanimation: article du Figaro-web du 12/4 INTERVIEW - Après une intubation «le délai de récupération est extrêmement long, et si le patient est âgé il risque de ne pas retrouver son autonomie», selon le kinésithérapeute Matthieu Reffienna.
  • Sur la rencontre Macron/Raoult "Une étape importante a été franchie", a réagi sur Franceinfo Philippe Douste-Blazy, médecin et ancien ministre de la Santé. Depuis la lecture du livre de Dominique Baudis, mon opinion est faite sur l'honneur de PDB.

 

Ajout du 18 avril:   L'Insee publie les statistiques de décès. Le tableau en accès ici, présente l'augmentation des décès 2020 par rapport à 2019 sur la période du 1 er mars au 6 avril qui ont été rassemblés depuis les enregistrements des mairies. On remarque une augmentation de 40% et plus (en fait 72%) en Ile-de-France y compris en Seine-et-Marne (55% soit 440 personnes de + dont +78% à domicile).
 
Ajout 19 avril:   Le système hospitalier est moins en tension mais l’épidémie est toujours là:

immunité,vaccin

Commentaires

  • La pénurie, incurie administrative, dépendance, résultats: manque de masques, manque de tests, manque de réactifs, manque d'écouvillons. Alors pour le déconfinement, manque de labos, manque de thermomètres? Manque de pot?

  • La conférence de presse d’Édouard Philippe du 20 avril n'a pas permis de sortir du brouillard. Et toujours ce semblant de tricherie: comme la promesse de 100 000 tests à fin avril on nous parle de 500 000 par semaine au 11 mai. donc en régression 500 000 au lieu de 700 000. Alors que les Anglais prévoient 1 million par jour!. Symptomatiques ou non, car comment ne pas mettre à l'isolement les individus porteurs?

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