Nous sommes en guerre.
Des mesures retenues des crises passées sont progressivement mises en place.
Toutes ne sont pas unanimement comprises, mais l'ennemi étant invisible, observer les combattants de nos postes de confinés, revient à assister aux bravades de Don Quichotte sur nos écrans vidéo.
OK, nous n'avions pas construit de ligne Maginot. Mais employons les mots de Clemenceau comme en 14 "Union Sacrée", pas l'article 16 de la Constitution qu'aurait saisi le Général. Pas la décision d'anticiper en sonnant la charge qui était le stratégie napoléonienne. Non la tactique du "en même temps" "gardez-vous à gauche, gardez vous à droite" du gamin de 14 ans contre les Anglais.
Donc quelques jours d'hésitation, fermer les écoles mais ne pas repousser les élections, encore deux jours pour déclarer la guerre mais laisser Sancho prononcer le mot honteux de "confinement" diffuser lentement un projet de loi qui repousse l'échéance encore à un vote d'extrait des parlementaires masqués et en attendant déclarer l'état d'urgence et assurer les tours de Military Police pour contrôler les Ausweis à présenter aux guichets des villages gaulois. Avant d’empêcher tout déplacement.
Guerre sanitaire, guerre économique et financière, alors bientôt guerre politique?
Chaque matin, en déjeunant, les Français s'étaient habitués à regarder la météo afin de savoir comment s'habiller, quel transport utiliser.
Ils apprenaient peu à peu, à s'informer sur l'état du trafic et de la pollution. On y a ajouté, toujours sans provoquer angoisse ou panique, l'indice journalier de production de CO2 qui entraîne inexorablement la fonte des glaces, la montée du niveau des mers, la fréquence des tempêtes et menace la vie sur Terre avec des migrations envahissantes dignes d’Attila.
Depuis 2008 on y a forcément ajouté le cours de bourse, le prix du baril et le taux d'emprunt pour l'extension de la dette française, car même en affirmant "quoi qu'il en coûte" il faut bien reconnaître que le monde a besoin d'argent pour faire la guerre et qu'après victoire ou défaite l'après sera encore plus dur que l'avant.
Alors le tableau des indices matinaux s'allonge-t-il tellement qu'il faudra trop de temps pour l'établir ou le lire?
Chacun pourrait faire le sien, ce serait son indice de bien-être et moral et actuellement:
Celui de l'état c'est: Nombre de cas, nombre de décès, nombre d'amendes.
Celui de l'habitant: Température, pluviométrie, Compte en banque, niveau de bruit, niveau pollution.
Et le vôtre? Plus complexe? Nous avons quelques semaines au calme, chez-soi pour y réfléchir.
(En illustration tableau effectué à partir des données prix ttc gazole à la pompe en France de 2007 à 2020 : https://www.prix-carburants.developpement-durable.gouv.fr/petrole/se_cons_fr.htm)
Ajout du 25 mars: Et si on prenait date, pour organiser les comparaisons futures dans le cadre de PCAET et autres PLUI et règles associées, une série de relevés sur le territoire dans cette période suspendue. Sollicitons Airparif, c'est l'unique moment. Ce qu'ils en pensent à Reporterre.
Commentaires
On compare les réunions des Députés et des Sénateurs (commission des finances, texte de loi, projet Sénat) avec la permanence des Chambres pendant la guerre de 14-18. Mais ici les armées ne sont pas celles qui furent arrêtées sur la Marne, beaucoup des représentants étaient absents car sous les drapeaux et le gouvernement fut déplacé à Bordeaux aux pires alertes. Le virus n'utilise ni les chevaux, ni les taxis ni même les "taubes" pour se déplacer.