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ZEC des Marais Esbly et Coupvray, la ZEC inutile.

Début du chantier de l'aménagement de l'espace "Zone Humide" à l'est sur Esbly, à l'ouest sur Coupvray dit Zone d'Expansion des Crues (ZEC) du Ru de Coupvray.


L'ancien lit du Grand-Morin a laissé place, dans la zone basse entre Esbly et Lesches, à une série de zones humides, plus ou moins creusées le long du canal dit de Meaux à Chalifert.

Au Moyen Âge, ces zones marécageuses ont été exploitées pour l’élevage de poissons, puis progressivement asséchées, cultivées, et pour les dernières, sur Coupvray et Esbly, plantées en peupleraies. L'intérêt pour la gestion de la qualité des eaux et la biodiversité des zones humides pour la vie sauvage a enfin été entendu, et la restauration (régénération) est désormais étudiée.

L'étude de l'hydrologie du nord du canal a été inscrite au programme de l'intercommunalité.

 

Malheureusement, présenté comme une gestion du débouché du ru de Coupvray au nord du canal, nous pensons qu’une erreur est à la base des conflits : une méconnaissance historique semble, depuis l’arrivée des nouveaux élus en 2008, une calamité pour la motivation des bureaux d’étude.

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Une vue simple pourtant : le fond de l'ancien lit du Grand-Morin subsiste bien en profondeur, à environ 38 m. Le niveau des sols du secteur en partie basse varie de 43 à 45 m. Ces sols, essentiellement constitués d'alluvions dits "modernes" (dépôts d’environ 2,5 millions d'années), sont perméables et représentent une nappe alluviale de proximité. La partie émergée, enrichie par la décomposition des végétaux de surface, forme la couche de "zone humide naturelle". C'est précisément l'objet de la restauration nécessaire.

 

Cependant, cette masse alluviale infiltre peu, car elle repose sur une couche étanche inférieure correspondant soit au lit du Grand-Morin, soit à un méandre précédent de la Marne. Ce thalweg, où le Grand-Morin persistait jusqu'à rejoindre la Marne plus en amont à l'entrée d'Esbly, contraint des affluents comme le ru de Coupvray à traverser les marais.

 

Deux "événements majeurs" ont perturbé ces cheminements naturels :

  1. En 1846, le creusement du canal de Chalifert (Esbly-Chalifert), alimenté par les eaux du Grand-Morin venant de Saint-Germain-sur-Morin via un canal "alimentaire", avec un débouché direct sur la Marne à travers le tunnel de Chalifert. Ce canal est équipé de deux écluses (Lesches à Coupvray et Chalifert) permettant une mise à niveau d'environ 2 mètres.

  2. En 2014, les chantiers de la chaîne des bassins d’eau pluviale (BEP) ont été initiés pour contrôler les écoulements liés à l’imperméabilisation résultant de l’urbanisation du plateau dans le cadre de l’opération Disney. L’objectif était double : accueillir le dernier flux du ru de Coupvray, à son aboutissement au nord de l’opération, et interrompre l’exutoire de secours * dans le canal. Une partie du flux fut alors dirigée via le dernier bassin "rivière" (n°27) pour rejoindre la darse entre les deux écluses.**

* Le ru, à l'origine, ne se jetait pas dans le canal. À la construction, un siphon en pierre meulière d’un mètre de diamètre (encore fonctionnel en 1990) assurait ce passage. En cas d’incident, un "trop-plein" permettait un déversement temporaire dans le canal. Cependant, des incidents liés à un busage restreint (80 cm à Esbly) lors de la construction de la poste et des immeubles associés ont conduit à la fermeture officielle du siphon, et à l’utilisation permanente du trop-plein.

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Le projet de la ZEC des Marais

Ce projet a fait l’objet d’une enquête publique environnementale. Malgré une forte opposition des associations agréées, des riverains et des avis négatifs, il a reçu l’autorisation environnementale préfectorale. Les recours ont été rejetés sans commentaires, et l’affaire est désormais en instance devant le tribunal de Melun.

Cependant, l’intercommunalité a lancé les travaux en décembre 2024, en l’absence même d’un affichage local.


Comme indiqué lors de l’enquête publique :

  • Un coût disproportionné : L'aménagement est jugé hors de proportion avec l’intérêt du réaménagement.
  • Des impacts environnementaux négatifs :
    • La zone ouest, aménagée en bassin de retenue, est préjudiciable aux fonctions écologiques des zones humides.
    • Cela crée un risque de surcharge sur le bassin alluvial.

Les preuves (dont un reportage photographique) démontrent que ce projet n’offre aucune protection supplémentaire aux terrains d’Esbly. La montée des eaux est principalement due à la nappe, alimentée en sous-sol par les crues du Grand-Morin.

Le traitement de dépollution des amenées d'eaux (caniveaux, réseau pluvial de Coupvray et d'Esbly) n'est pas garanti compte tenu des multiples entrées. Le réseau, son étude et les chantiers sont planifiés dans un marché de 5 années dont les modalités ont été délibérées le 26 septembre 2024 à VEA, il y est mentionné Coupvray, mais pas Esbly.

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Ajout du jeudi 13 janvier 2024    L'association 1901 AB2CVE (Association Bourg de Coupvray Cadre de Vie Environnement) a distribué en 400 exemplaires un tract d'information aux riverains de la rue des Marais, tant à Coupvray qu'à Esbly. 

Ajout du mercredi 15 janvier 2024:  La réception ce jour du magazine du Val d'Europe sans numéro, mais daté "décembre 2024", avec un dossier "GEMAPI" donne diverses précisions, certaines sont de nouvelles sources d'inquiétude, nous y reviendrons, une page spéciale sur la ZEC (page 20) entre autres, nous y apprenons que :

  • du titre "crues du ru de Coupvray"  a disparu,  (pour cause)
  • cet aménagement est financé par VDE 993215 TTc (hors subventions).

Cette information sur le constat d'absence de responsabilité du ru dans les inondations d'Esbly (pour rassurer le maire de notre voisine) que nous avons prôné pendant l'enquête publique, est une agréable pirouette. 

Par contre, le montant réduit, marqué TTC (la TVA est récupérée par les collectivités locales en faisant diverses contorsions FTVA ), et la précision (hors subventions) nous laisse bien penauds pour comprendre quels chiffres prendre. Le chiffre de la commune 1 6xx€ était-il gonflé ?  TTC ou HT ?  Déduit ou complet ? le hors subventions concerne-t-il la part restante de VEA ou faut-il les ajouter ?

Enfin ne nous y trompons pas : que ce soit la part financée par l'Agglomération (grâce au nouveau prélèvement de taxe GEMAPI), les subventions de l'État, du Département et de la Région, pour nous remercier de sacrifier nos cadres de vie en concentrant l'accueil des logements, ce sont nos impôts qui les alimentent.  

Ce magazine GEMAPI se lit aussi en ligne sur VDE. (clic)

Par contre, l'explication du concept de fonctionnement des BEP ! en page 21, bien que présenté en double-page avec la ZEC, ne s'y applique pas. Le marais de Coupvray utilisé en bassin de rétention par l'inondation provoqué par une pose de vanne, perdra son intérêt de "zone humide " puisque noyée, ne fonctionnera pas bien parce que non étanche, il infiltrera — ou percolera —  compte tenu de la nappe alluviale perméable dans laquelle il se situe (ce que la commune avait indiqué dans ses observations critiques, pour le choix de chapelet de BEP dans l'enquête publique de 2007-2008).
La page 21 prend comme modèle le traitement en escalier du ru du Lôchy, qui n'est que la coupure d'une "rivière" où les digues ont en effet leur nécessité puisque le cours réduit sur une très forte pente concentre toutes les eaux venues beaucoup plus vite des champs urbanisés. La réduction du débit était parfaitement justifiée pour sauvegarder d'abord le cimetière et Montry en aval.

 

Ajout du jeudi 16 janvier 2024:  Décidément, ce presque ENS ? , faute d'avoir une signalisation claire sur le site du chantier par l'affichage de l'Autorisation préfectorale (dont nous mettons ici le lien sur la réponse reçue à notre recours gracieux ___  depuis un recours contentieux par l'association Renard est en instruction), fait l'objet d'une communication acharnée.
Nous lisons en page 21 du Mag de Coupvray de Janvier n°28 qui vient d'être distribué, un article qui reprend dans les mêmes termes le montant de VEA (il faut savoir que c'est le 1er adjoint de Coupvray Fernand Verdelet qui manage aussi comme 7ᵉ vice-président de l'EPCI et président du GEMAPI la gestion des réseaux donc cumule la supervision des aménagements et leur communication dans les 2 collectivités).  

Surtout dans cette colonne, l'insistance sur la limitation de protection (sur une partie du périmètre) à une crue d'occurrence trentennale (en pure hypothèse de moyenne sur un passé ignorant l'accélération des dégradations climatiques pour les précipitations, mais plus réalistes avec la montée de la nappe alluviale avec la crue du Grand-Morin.

Il est difficile de rester "froid" à la lecture de chaque article, où l'on comprend que l'absence de la moindre opposition parmi les élus siégeant au conseil est banni du fait des mauvaises conditions des élections de 2020, obstruant tout esprit critique, toute tentative de liberté d'expression. L'adjoint aux finances doit regretter le temps où il pouvait s'exprimer dans les quelques lignes de l'opposition.

Il est tentant, à ce propos, de remarquer que l'accroche d'entrée est superbement bien choisie par l'autrice de l'éditorial signé par le maire. Citer Camus dans l'Homme Révolté, peut-être après, selon mes conseils, avoir choisi le second livre de ma petite bibliothèque, est un honneur, même s'il y en avait de plus libertaires dans cette œuvre à la gloire de la critique. Car le choix des élus, de dépenser hors de contingences au présent pour laisser à nos descendants la charge des dettes dans l'avenir, n'est surement pas l'idéal camusien.  

 

Ajout du lundi 20 janvier 2024:   Un grand panneau, enfin installé, pas à l'entrée, mais dans le fond de la rue en impasse coté Esbly (impasse puisque pont barré), donc surtout lisible par les piétons et cyclistes.  
Il était temps, vu l'avancée du chantier, c'est presque fini : débuté en novembre, posé à mi-janvier ... il ne reste de quoi attaquer le bassin coté Coupvray. (autre côté du pont !)  

 

 

 

apprentis sorciers                               APAffichage Arreté préfet

 

 

 

Commentaires

  • Des études par un cabinet "à la solde" des chantiers Epamarne. Qui est omniprésent et vit essentiellement de ces commandes publiques. Il réalise ce qu'on lui paye et qui permet les projets de ces élus sans contre pouvoirs.

  • Selon certains riverains rencontrés, une réunion a eu lieu début novembre (en Mairie d'Esbly ??? ).
    Cette "convocation" juridique nécessaire pour la reconnaissance des limites de propriétés entre riverains aurait du faire l'objet d'une information publique, d'autant que la gestion municipale n'ayant pas de représentants d'opposition est monarchiste. C'est le premier retour depuis la réunion officielle à la demande de l'enquêtrice.
    Il est anormal que la mairie traite Quartier par quartier, stratégie à la Machiavel "diviser pour régner", avec 95 % de réalisation d'un plan imaginaire, le Prince de ces lieux , et son vizir poutinien se croient au royaume des borgnes.

  • Enfin un panneau annonçant le chantier - seulement le nom des entreprises, le financement, par VEA! (donc nos impôts, car les subventions, région, état ou département, ce sont encore nos impôts). Disney n'en paye pas, le parc de loisirs n'est jamais fait de bénéfices, c'est un gouffre.
    Mais aucun schéma, aucune idée de ce qui sera finalement effectué (pas de cheminement à l'arrière et le long des propriétés)
    Et quelle honte pour l'affichage de l'arrêté préfectoral ! Pas même un panneau annexe , juste sur les poteaux qui doivent résister 5 mois .

  • À la suite d’un entretien dès le 13 janvier avec Sandra Hakoun, Directrice de Cabinet de M. Thierry Cerri, maire de Coupvray, concernant le tract distribué le 11 janvier ainsi que mes courriers demandant la communication du compte rendu de la réunion du 25 janvier 2023, j’ai reçu une réponse par mail. Celle-ci ne provenait pas directement de M. le maire, mais de son bras droit, le 1er adjoint.

    Je corrige donc ici une erreur dans mon article : 'Verdellet' s’écrit bien avec deux 'l'. Par ailleurs, il n’est pas 7ᵉ vice-président, mais seulement 10ᵉ. Cependant, il est effectivement en charge de la supervision de tout ce qui concerne les réseaux, l’urbanisme, les inondations et les déchets, aussi bien au sein de VEA qu’à l’échelle communale.

    Je reconnais volontiers à Mme Hakoun que l’insinuation, dans le tract, d’une menace de projet urbain dans le marais peut être qualifiée 'd’exagération'. Toutefois, cette information, bien que volontairement marquante, était trop évidente pour induire une réelle tromperie. Il s’agissait simplement d’une figure de style destinée à capter l’attention et à éveiller la vigilance du public, ce qui est naturel dans un tract. Cette démarche était d’autant plus justifiée que l’affichage réglementaire était absent."

  • Tout à fait Gérard. En l'absence d'affichage ou bien en présence d'affichage illisible, toutes les éventualités peuvent être envisagées et surtout, tout le monde peut tout imaginer. En quelque sorte, les bruits de couloir sont favorisés par l'absence de communication et de transparence de la part de la mairie. Par ailleurs, est-ce bien à la directrice de cabinet de répondre à ce genre de question ?
    En tout cas, ça tire au fusil dans le secteur Rue des Marais ; tout le week-end et même lundi, on a entendu des coups de feu se succédant de façon très rapprochée (fusil à répétition). Soit le gibier est malin, soit les chasseurs ne savent pas tirer; à une telle proximité des habitations et des voies publiques, ces chasses sont très très dangereuses pour les humains, dans leur jardin et en promenade.

  • OUI, j'explique, impossible d'obtenir un contact autrement. Mais dialogue au moins établi.
    Signalement aux contrôles après lettres aux maires (esbly, coupvray sans vraiment de réponse).
    Arrêt du chantier pour irrégularité depuis le 29 janvier.

    Pour la chasse, c'est autre chose, mais un vieux problème, souvent sauvages. Un rassemblement citoyen est nécessaire, la télé-surveillance ne voit pas les coups de fusil.

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