C'est aujourd'hui le temps du son de la crécelle qui en l'absence des cloches, peut appeler les chrétiens à la prière. Mais dans cette période de confinement, nous penserons plutôt aux prémices de la sonnerie de nos smartphones équipés prochainement de la fameuse application StopCovid, sorte de sésame pour permettre les déplacements "avertis". Oseront-ils la nommer "Crécelle-bot"?
Dans le discours du président Macron de Lundi, juste après le retour des cloches, qu'apprendrons-nous?
Les journalistes nous ont éclairé:
- En premier la prolongation du confinement, symbole du sacrifice ultime de l'économie sous le mystérieux nom de "distanciation sociale" pour nous masquer l’infâme isolement digne du moyen-âge que nous nous résignons à subir.
- Peut-être un léger mouvement sur le voile des élections communales dont il n'est plus intolérable de songer au report à l'année prochaine.
- Un mot sur le fameux "jour d'après"? Pas sûr, le tunnel n'ayant pas encore montré le bout de son nez. Tiens à propos de nez, sentez vous les odeurs du compost de Coupvray-Chalifert? Non? Serait-ce un petit indice d'infection ou simple arrêt de production? Mais alors le jour d'après pour les Cupressiens et Chaliferrois ne risque-t-il pas d'être fortement pénible?
Bon il sera pénible pour tous, surtout pour les portefeuilles. Des Français, des Européens, de tous les pays "développés", et d'autant plus catastrophiques pour ceux qui le sont moins, et pour tous ceux qui n'auront plus d'emploi. Mais ça c'est le mauvais "jour d'après" qui ne sera pas le même que le "jour d'avant", enfin pas pour tous.
Mais si on ne dit rien du "jour d'après", nous dira-t'on au moins comment on l’atteint, c'est à dire comment on sortira du confinement. Franchement c'est un casse-tête, et plus ministres, psys, experts scientifiques ou médiatiques nous en disent, plus ça nous éloigne d'un éclaircissement.
On a compris, il y a 2 tiers:
- ceux qui l'ont eu, qui l'ont su, ont été "traités" et s'en sont sortis (pensées aux victimes).
- Ceux qui l'ont eu mais ne l'ont pas su car asymptomatiques (sans reconnaissance des symptômes) et ceux qui ne l'ont pas eu.
On estime que les premiers représentent 9% de la population française. Il serait possible de penser que les affectés "guéris" sont immunisés pendant quelques semaines au moins et résisteraient à une nouvelle épidémie. On pourrait donc les libérer, ils ne craignent "à priori" plus rien et ne seraient (?) pas diffuseurs.
C'est pour le deuxième tiers, soit 91% de la population française, qu'il est intéressant de pratiquer des tests, connaître la proportion des affectés sans le savoir. Et en plus des tests, par précaution il faudrait porter les masques, et pour permettre la "distanciation sociale" les équiper de la fameuse crécelle numérique!
Contrairement aux cérémonies du Moyen-âge cette technique serait plus discrète, et volontaire. - Pour celui qui comme moi a effectué son service militaire, l'expression de la volonté pour une corvée m'a toujours laissé perplexe.
Et quand le ministre Olivier Véran précise que ça respectera l'anonymat, que le "tracking" (ho la-la un anglicisme ... ça se complique!) ne sera pas centralisé, je me dis "mais comment ça marche?". Je connais le principe: ma présence avec mon smartphone allumé devant une vitrine publicitaire qui est associée à un émetteur Bluetooth, me fera surgir (push) un message SMS de publicité pour les derniers produits en promotion dans le magasin qui justement correspondent à mes dernières recherches d'information dans Google. Je peux aussi recevoir dans Facebook un message "personnel", comme quoi je suis à quelques mètres d'une amie à laquelle j'ai téléphoné dans l'année précédente et que j'avais perdue de vue. Mais la description du système de Singapour n'a jamais été complète, enfin il s'agit en Bluetooth de signaler la présence à proximité (le cercle de 10m permis par Bluetooth, 1m50 aurait suffit?). Enfin je n'ai pas bien saisi si ce sont tous les "identifiants cachés" (anonymisés?) des smartphones croisés qui sont capturés dans l'appli. Ensuite quand un utilisateur volontaire de l'application se fait tester et s'avère positif il doit se "confiner" et confier l'information de sa positivité à, son application, déclencher sa crécelle en quelque sorte. Et miracle de la technique, tous les "bots" hébergés dans les smartphones approchés depuis les 14 derniers jours agiteront leur crécelle. C'est à cet instant que je décroche car dans l'explication de Singapour c'est un système central qui convoque à un centre d'examen. Ici ce sera anonyme et donc la démarche serait volontaire, mais alors pas de panique? Une précipitation dans un labo quelconque? Ou un confinement personnel? Et s'il y a une répercussion sur la famille? le travail?
Bon il faudra une grande pédagogie, peut-être beaucoup de temps pour trouver les volontaires. D'ici là, on a l'espoir de mettre au point un test sérologique simple, rapide, pas cher et diffusé en grand nombre. Mais le résultat de ce test sera t-il imposé comme renseignement à faire figurer dans un futur QR code à présenter comme laisser-passer pour sortir du confinement.
De toute façon s'il a fallu 2 mois pour tester/immuniser 1,5 million de Français (ce chiffre est une évaluation par sondage), comme il faut en avoir infecté 2/3 de 65 millions d'habitants, pour atteindre les 60% nécessaires pour le niveau de déconfinement, on aura une chance qu'un vaccin soit disponible. Car je préfère être volontaire au vaccin, plutôt qu'être immunisé à la suite de séquence d'auto vaccination par développement de l'infection. Le seul avantage est d'avoir la possibilité d'être soigné par des services hospitaliers en moindre pression. Mais on se rapproche là fortement à une "protection collective" refusée dans le concept du confinement.
Bon ce Week-end on ne pensera pas aux œufs, mais partez en chasse d'informations sur les crécelles-bot
(Révision le 10/4)
Ajout du 10 avril 2020 7H: Des idées comme on ne peut les supporter: Identifier les testés sains (au Moyen-Âge on disait les "purs") et les infestés par un signe extérieur comme le propose la maire de Paris avec un certificat sur l'autorisation dérogatoire, ou pire avec un bracelet comme des marchands opportunistes les vendent (et offrir le jaune comme couleur de base). Afficher le résultat des tests, on déteste. Car quels tests et que prouvent-ils? Soit c'est un test sérologique pour déterminer les gens protégés par séroconversion, ils ne garantissent qu'eux. Soit c'est un test de présence d'agent d'infection Covid-19, et cela n'est que passager car indique le négatif qu'au moment du test et ne peut garantir personne en absence d'isolement, leur seul intérêt étant l'obligation d'exclure les positifs (faute de moyens de traitement). Porter un masque en février semblait désigner des personnes infectées dont tous les gens s'éloignaient!
avoir une certaine inquiétude sur la profondeur de notre état de droit (notre Démocratie) et sa tolérance pour cette application, quand on voit ce qu'il en est des mesures exceptionnelles et des capacités réelles qu'ont les organismes de contrôle. Commissions du Parlement, Conseil Constitutionnel, Conseil d’État, alors que ce sont les mêmes édiles, souvent issues des mêmes moules qui se sont nommées.
Ajout du 23 avril 18h: Un article dans Conversation pour comprendre les tests. Et les 2 tiers.
Commentaires
Hidalgo, la maire PS de Paris se voit conseillère du gouvernement: à la méthode Paris sous Vichy, elle préconise le port d'un signe d'immunité pour avoir le droit de circuler: une étoile ? une couleur? on évitera le jaune, elle hésite encore entre le rose et le vert!
Sur Mediapart, un article de Paul Cassia explique toute la "tolérance" des organes de contrôle sur les décisions du gouvernement. Ne pas oublier que c'est Laurent Fabius qui préside le Conseil Constitutionel ... celui du sang contaminé, entre autre. Gage de bon serviteur, comme Alain Jupé. Alors l'application de tracking sera liberticide et le déconfinement réservé aux asservis.