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Politique Nationale - Page 10

  • L'éthique retoquée

    Qu'y a t'il eu de si "chamboule tout" dans cette élection présidentielle?

    Une campagne particulièrement longue avec un début par les primaires, et des défections avec les "traitres" du gouvernement (Macron, Valls, après Hamon et Montebourg)  qui deviennent des opposants.

    Les primaires, où les leaders se sont trouvés écartés, les oppositions étant trop profondes pour que les éliminés participent à la campagne des gagnants.

    Des candidatures hors système, hors primaires si elles devenaient symbole du système des partis.

    Et le summum du "dégagisme" terme hérité des manifestations des printemps arabes: le président sortant ne défend pas son mandat et ne se représente pas. Enfin poursuivi par une campagne de presse sur son comportement d'élu se servant largement de ses avantages, le candidat de la droite est discrédité. 

     C'est particulièrement cette élimination du vainqueur annoncé par les sondages et les médias, qui a porté l'éthique morale en politique comme la mesure essentielle attendue par les Français.

    Premières élections législatives a appliquer la nouvelle règle de non cumul des mandats, dénoncé comme source des situations acquises et des mauvaises habitudes des élus. Entre maire, conseiller local, élu parlementaire, le carriérisme devait être éliminé à tout jamais par cette règle de non cumul, dans les projets majeurs et prioritaires de la feuille de route du nouveau président.

     

    Cette campagne qui suit la présidentielle avec l'enjeu de porter une majorité au président à l'image de la diversité constituée par la "team" d'En Marche, reprend le même chemin sur les pas du Canard Enchainé et s'enlise dans la polémique.  C'est dans le Canard Enchainé que le "loup" a été dévoilé: le cas Richard Ferrand. 

    Pourquoi ce cas est-il significatif de "l'exaspération" des Français? Cacique du Parti-Socialiste auquel il doit tout, la page Wikipédia le rappelle à qui s'y intéresse. Dès 1991 il est "attaché au cabinet du secrétaire d'Etat, puis de Marylise Lebranchu sous le gouvernement Bérégovoy. A la fin des gouvernements socialistes, il est remercié par ses parrains Kofi Yamgname et Le Drian avec en compensation le poste de Directeur des Mutuelles de Bretagne.

    On peut donc logiquement soupçonner que l'engagement militant sert l'emploi politique et au delà, dans les cercles "privés" mais associatifs ou mutualistes en dépendance artificielle des organes de contrôles dont sont issues les subventions d'équilibre indispensables.   

    Candidat au conseil général du Finistère dès 1998, ses nombreuses réélections de 2001,2004, 2010, 2015(*) sur des listes départementales et régionales, finalement aux législatives de 2012, en font également un exemple de cumul et de continuité dont il a personnellement tenu à dénoncer la nuisance pendant sa gestion du mouvement "En Marche", ce qui en fait un sujet excitant de polémique. Face à ce qui est perçu par un parcours de privilégié, on comprend alors l’exigence d’exemplarité des citoyens.

     Le projet de loi sur la moralisation de la vie publique sera présenté au Conseil des ministres entre les deux tours des législatives. (On apprend qu'il devrait être présenté à la presse dès aujourd'hui par François Bayrou). Il ne concerne pas directement la situation qui a déclenché le "cas Ferrand" qui est un classique du délit d'initié et de conflit d'intérêt dans l'opération de la SCI de la mère de sa fille née en 2004, mais touche à l'esprit du bien public et de la façon d'en profiter. Une prise de conscience non règlementaire (Ferrand ayant fait du droit y est sensible) mais purement morale d'où l'intitulé de la loi.

     

    Pour résumer: La bravoure du militant PS, (et son implication dans les marchés de communication), les liens de l'attaché du conseiller régional, lui permettent de convoiter le canton de Carhaix (festival des vieilles charrues) et siéger au Conseil Général du Finistère dont il obtient une vice-présidence en 2004. Avec sa position dans le parti il est placé en position éligible aux élections régionales de 2010, il siège à la commission des finances de la région Bretagne avec les relations qui vont de pair en particulier avec les Caisses locales du Crédit Agricole mutuel qui seront sollicités pour l'achat du local en 2011.  Les Mutuelles de Bretagne est un organisme de santé privé qui bénéficie du cadre fiscal particulier de code mutualiste, il fait bénéficier ses adhérents de centres de soins et d'aide à domicile et maison médicalisée et qui pour leur équilibre sollicitent des subventions des départements (qui financent les APA) et de la Région (pour les investissements), les relations avec les élus sont donc permanentes. Alors quand se présente le besoin de déplacer dans Brest un nouveau centre de soins une occasion était à saisir puisqu'un propriétaire en difficulté avait la nécessiter de céder son local. Le directeur signe une promesse d'achat, il propose la location à un tarif attractif compte tenu de son état, en sachant que la mutuelle aura des travaux a effectuer pour l'adapter à ses besoins. C'est sa compagne avocate pour 99% des parts et un ami pour 1 part de 1 euro qui fondent une SCI, cette société représentée par Mlle Sandrine Doucen fait l'acquisition pour 402 000€ et contracte un emprunt en deux tranches de 10 ans et 5 ans les premières 10 années couverts par les 10 années de loyer de 42 000€ des Mutuelles. Il aurait été surprenant que les mutuelles ne conservent pas ce local pour environ au moins 15 ans sachant qu'elles auront dépensé 185 000€ de travaux. Comment ne pas comprendre que si les Mutuelles, même si ce n'était pas dans leur nature d'être propriétaires de locaux auraient pu solliciter le département ou la région pour "porter" l'immobilier, et non un particulier plutôt opportuniste sinon "initié" à une bonne affaire.

     

    Voilà le cheminement de ma compréhension de l'entregent du principal organisateur de la campagne de notre nouveau président et que le porte-parole du gouvernement lui aussi député PS Christophe Castaner a jugé faisant preuve d'une "probité exceptionnelle".  J'ai bien noté qu'il n'a surtout pas dit "exemplaire". 

    On apprend avant que je mette cet article en ligne, que le procureur de Brest, un temps soupçonné d'être influencé par les acteurs politiques locaux, sur plainte de l'association Anticor, vient de décider ce jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire et saisi la police judiciaire de Rennes.

     Ajout 2 juin 2017: Dans le nouveau gouvernement son expertise sociale et immobilière semblait même un atout. C'est du moins l'avis du site professionnel immoweek qui s'en félicite.

     Toujours élu conseiller régional en décembre 2015, il siège à la commission des finances et affaires générales.

    Ajout du 4 juin: Message partagé sur Twitter. Aussi communiqué du président de la fédération des petites mutuelles.

    Ajout du 8 juin: Enfin le cœur du problème dévoilé dans l'article de l'Obs: les liens politiques dans la gestion des Mutuelles. "... Par ailleurs, en mars dernier, le département a validé près de 2 millions de dotation budgétaire de "frais de siège" payés par les Mutuelles pour ses différents établissements et services. A ce titre, figurent 23.458 euros pour le fameux centre de soins installé dans les murs loués à la SCI de la compagne de Richard Ferrand." ...

    Diffusion complément mairie sur BFMTV, reste l'aide du Conseil Régional ...  

    Ajout sur signalement Anticor lien sur un article de Marianne: Comment Richard Ferrand qui n'était pas député inscrit dans la commission des affaires sociales a pu par "intérêt" y prendre part. Ainsi qu'à la commission spéciale pour la loi Macron! en présentant la possibilité aux Mutuelles de s'affranchir du monopole bancaire.

    Ajout du 12/09/2019 Suite à la plainte d'Anticor 3 juges furent désignés au tribunal de Lille. Le 11 septembre 2019, ces juges ont prononcé la mise en examen de Richard Ferrand. Celui-ci interrogé par les journalistes répète son intention de ne pas démissionner de son poste de Président de l'Assemblée Nationale, et de poursuivre "sa mission", afin de respecter le choix de ses électeurs et des députés de la majorité En Marche qui ont renouvelé leur confiance.

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  • Plus qu'une paire de couacs

     08h45 12 mai 2017

    Un petit examen de la liste des 428 candidats à la vague de soutien à Emmanuel Macron confirme ma remarque sur la troisième voie de recrutement: la non concurrence.

    Les 577 - 428 soit 148 et le siège de Valls ne sont pas (encore) pourvus.

    Donc aux novices, aux ralliés (du PS, du Modem, des Verts) on ajoute les préservés (juppéistes, hésitants, vallsistes, ..) c'est particulièrement le cas dans la circonscription du président de la CA VE Arnaud de Belenet maire de Bailly qui a payé son parrainage à Macron par la destitution de sa vice-présidence au conseil départemental. 

    Mais c'était sans compter sur les erreurs de castings, qui témoignent de manœuvres auxquelles le regard franc et persuasif du leader ne nous avait pas préparé.

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  • Open data , bis

     15h10 26 sept. 2015

    Dans un petit article j'avais abordé le problème de l'accès aux données financières des syndicats intercommunaux. La mise à disposition sur les sites internet permettait une certaine transparence et la consultation de quelques chiffres clés sur les dépenses. Malheureusement il n'est en général toujours pas possible faute de volonté et de moyens de trouver ces informations.

    La loi prochaine dite "Loi Lemaire" devrait nous donner satisfaction assez rapidement (après son arrêt définitif et sa mise en application). Un article de La Tribune nous brosse l'examen de la dernière mouture, le texte devant être mis à la disposition du public à partir d'aujourd'hui.

    ajout du 27 septembre point de vue de "Contexte". Le lien sur l'enquête, ici.    >Lien pour remplacer le lien précédent supprimé sur le site GOUV

     

    Ajout du 11 octobre 2018 Lien sur cet article du JDN sur la constatation de l'interprétation minimum de la transparence.

    Ajout du 22 Novembre 2021 Rien n'est changé en 2021, pourtant la distanciation indispensable pendant la pandémie aurait du permette intensification de la numérisation des échanges. Dans cet article il en est fait un nouveau constat. Pour les communes de plus de 3500 habitants , mais surtout pour TOUTES les intercommunalités.

     

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  • Prélèvements en douceur

     10h15 22 mai 2015

    Notées dans ce mois de congés fréquents, accompagnés d'une tâche délicate et douloureuse, celle de la déclaration de revenus, des paroles ministérielles.

    Le porte parole du gouvernement, Stéphane Le Foll annonce une réflexion sur le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Le ministre des finances Michel Sapin, prône la suppression du seuil de paiement par carte bancaire. Dans le même sens qu'il y a peu il affirmait utile pour l'économie française de développer le paiement sans contact.

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