Qui se souvient du PLM? Oui bien entendu le Plan Local des Mobilités, cette appellation "nov langue" puisque mobilité à remplacé Déplacements. Toute cette communication destinée à effacer le souvenir des erreurs ou des échecs du passé.
Vous vous égareriez en pensant au célèbre Paris-Lyon-Marseille, et ses itinéraires de vacances de rêve.
Donc le SIT (Syndicat Intercommunal des Transports des secteurs 3-4 de Marne la Vallée), qui brille par son absence de communication et de transparence de ses réunions et budgets, a été chargé par la Région (et à l'aide de nos finances) d'élaborer une nouvelle version de cette planification, projet fondamental dans notre qualité de vie et de déplacements, à intégrer bien entendu dans les nouveaux PLU ou PLUI, ou si ceux-ci sont déjà élaborés, entrainera forcément leur adaptation. A moins que ce soit ces PLU qui contraignent quelque peu ce futur PLM. Séquences déjà vécues par le passé entre PDU (Plan de Déplacements Urbain de niveau régional) traduit et adapté au plan local en PLD comme indiqué en 2008.
La démarche du SIT après bien entendu avoir choisi la sous-traitance d'élaboration à un cabinet externe spécialisé (et habitué à fournir son expertise planificatrice et communicative) se déroule donc en 3 phases:
Vidéo, messages, site dédié, ... discours et présentation par les élus ...
Les réunions dans cette période de confinement ne semblent pas perturber l'action des élus, ni les compétitions électorales pourtant bien déstabilisatrices à ce niveau, les transports étant du domaine Région-Département.
Comme si les citoyens en cette période étaient disposés à étudier ces projets alors que santé, vaccination, niveau de ressources, voir rattrapage de vacances n'étaient pas plus importants pour eux.
Toujours via des moyens présentés sans règles éthiques claires avec les outils du numérique. Traçage et statistiques anonymes mais finalement "cookiesées" largement.
Une grand messe type "Grand Débat".
Présentée comme échanges libres, on sait que ces grands messes sont encadrées, des spécialistes, reprennent questions et réponse et les reformulent, l'expérience du "Grand Débat" suite aux manifestations Gilets-Jaunes en est le modèle. Il n'est pas indiqué ici de référence à la CNDP Commission Nationale du Débat Public. On peut faire candidature mais on ne connait pas les critères de sélection des "grands débatteurs". Les directions exprimées sachant que c'est déjà encadré par les objectifs définis par les élus, et un plan plus général au niveau de l'état voire de l'Europe qui participent au financement. ( Si les conditions sanitaires le permettent alors en septembre et à conditions de lier son identité à la participation numérique, rompant l'anonymat antérieur).
L'ensemble de ces étapes pouvant être assimilé à une Concertation Préalable qui se terminera finalement dans :
Une enquête publique
Procédure légale et encore longue à élaborer en intégrant (peut-être) au mieux les priorités exprimées, mais sans présentation à ce que les citoyens auraient peut-être souhaité un Référendum local, la statistique et les sondages, mêmes discrets à partir des traçages de participation, ne pouvant avoir l'effet d'une véritable consultation avec bulletin déposé dans l'urne après passage dans l'isoloir.
Comme toujours on aurait espéré une pré-étape de bilan sur les actions (déjà définies dans la même perspective générale) et des résultats atteints, (erreurs ou échecs, réussites) avant de les renouveler ou des les amplifier.
Deux chiffres: dépenses et nombre d'usagers, deux qualificatifs: satisfaction, échec, seraient des guides bien utiles.
Un bilan, puisqu'il n'y a jamais eu de retour d'expérience pendant ces 13 années d'application du PLD.