Nous avons identifié dans notre premier article sur les outils de réunion distanciée (visioconférence) la primauté de Facebook.
Nous rappelons qu'un outil simple et très diffusé dans la population pour son usage familial lié à sa gratuité, sont les indispensables pour la communication des élus avec les électeurs. Cette communication discrète dans l'espace personnel d'un micro-écran de smartphone s'apparente à une relation directe et intime.
C'est donc une base fondamentale pour une "ComPol" dont nous avons choisi comme définition cet article du blog du journaliste Laurent Jauffret produit lors des campagnes 2007/2008 où elle émergeait. (ce blog n'est plus actif).
Par la Communication Politique il est de façon classique entendu la promotion des idées, l'explication des actions des acteurs politiques. La démarche semble naturelle pour remplacer, les affiches, diffusions de tracts et autres réunions de préau lors des séquences de compétitions électorales, un média moderne et sans intermédiaire dans l'air du temps: les réseaux sociaux.
Mais par confusion et en dérivation, il est fait usage de ces outils de communication pour l'information des services publics, surtout par les collectivités locales à la disposition des élus qui, avec les moyens publics, s'en servent pour pratiquer une sorte de campagne électorale permanente.
Les sites internet où l'information est encore perfectible (en particulier avec l'absence de la transparence complète et d'open-data), la Compol via les réseaux sociaux parait apporter une solution de rapidité et de "dialogue". C'est en matière de responsabilité (*) que l'élu est hésitant dans son expression et dans les échanges en retour. Ainsi le site est scrupuleusement construit, souvent par un spécialiste sous-traitant, alimenté par des communicants aguerris à l'expression mais aussi au juridique. L’expression directe comme il s'entend dans les réseaux sociaux est rapidement transmise à des professionnels les "CM Community Manager" il s'en suit un délai et une "neutralité de façade" revenant soit à la langue de bois, soit pour le moins au "politiquement correct". On pensera aux Tweets du président Trump, et Facebook n'est finalement utilisé qu'à signaler les derniers articles mis en ligne sur les sites. Cette fonction réduite de Facebook convient parfaitement à son management puisqu'elle y trouve la source principale de ses données: les citations pour alimenter ses bases de références, les adresses des lecteurs, l'intensité de l'intérêt par la durée et les mots clés dans les commentaires. C'est bien cet usage qui a été distingué par la Commission Européenne dans un rapport de défiance vis à vis de la mise en place des liens Facebook.
(*) La responsabilité de la parole "officielle" est encadrée par la loi qui organise la vie municipale dans le Code général des Collectivités Territoriales.
Par souci de transparence il conviendrait donc que Mairies et Intercommunalités, comme tout service public informe par rubrique obligatoire sur leurs sites, les outils d'analyse et de contrôle des données employés par leur personnel ou les prestataires, avec en extrait un audit de compatibilité avec les préconisations de la CNIL et le respect du RGPD. Déjà la précision si une telle compol est pratiquée serait un premier pas .
(Sur ce blog cette info est donnée par la présence du logo XITI, et les seules données sont le nombre de visiteurs, le nombre d'articles lus par tranche horaire, de durée de lecture et de rebonds. Aucune donnée d'identification n'est collectée, seuls l'IP et les noms et adresse mail accompagnant des commentaires sont recueillis par l'hébergeur afin de répondre aux obligations légales en cas d'infraction).
Maintenant le choix de Facebook et ses limites étant posé, dans le prochain article nous entrerons dans l'analyse des données transmises par Facebook, mais aussi collectées à cette occasion par les outils complémentaires fournis par Google, Acrobat, Apple, et beaucoup d'autres (via les Cookies installés dans les systèmes) participant au "dialogue" supporté par une connexion Facebook.
Ajout du 23 octobre 2020: Les risques de sécurité des données personnelles contenues dans son téléphone mobile. Exposé d'expert Baptiste Robert dit "Eliot Alserson". L'application Facebook en surface d'attaque.
Ajout du 30 octobre 2020: Si on se concentre sur le leader, nous n'oublions pas la lutte des autres :Google (Meets et Youtube) , Amazon avec prime ni Instagram , et Twitter dont le conseiller numérique du gouvernement a pointé une insuffisante réaction.
Cédric O
@cedric_o I just spoke with the MD of @TwitterFrance. The account of @chedetofficial must be immediately suspended. If not, @twitter would be an accomplice to a formal call for murder.
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Commentaires
Lu dans la dernière publication de 60 Millions de Consommateurs, sur la dernière mise à jour des conditions d'utilisation de Whatsapps:
Obligés de céder vos données personnelles
En 2014, lors du rachat de WhatsApp par Facebook, Jan Koum, cofondateur de la messagerie, se voulait rassurant : « Le respect de votre vie privée est codé dans notre ADN. »
En 2016, pourtant, la promesse prend l’eau. WhatsApp invite ses utilisateurs à valider le partage de leurs données avec d’autres entreprises du groupe, parmi lesquelles Facebook et Instagram – certes, pas le contenu des conversations, mais leurs numéros de téléphone, listes de contacts et autres données de connexion. Les utilisateurs restent cependant libres de refuser.
En 2021, et c’est le sens du message du 4 janvier, l’acceptation d’une nouvelle vague de transferts de données devient obligatoire pour continuer à utiliser le service.