Signal fort aujourd'hui, cette décision d'abandon d'agrandissement de l'aéroport de Roissy.
Pour la transition climatique, pour la gestion de l'après crise, un temps à la réflexion doit être donné aux projets sans retour.
Après Notre-Dame-Des-Landes de Nantes, Europa-city de Gonesse, et bien d'autres projets portés par les élites sans concertation des populations locales concernées, l'arrêt de Roissy doit faire réfléchir nos élus.
Une image de synthèse, comme l'a remarquée le journaliste du Parisien, prometteuse et enchanteresse, c'est un peu la comparaison avec les vues du port de Coupvray, son animation trompeuse avec des voiliers impossibles, que la mairie d'ailleurs reconnait comme une erreur à ne pas reproduire, mais c'est pourtant celle qui a pu enthousiasmer quelques uns des 3000 et quelques contemplateurs du monde entier mentionné dans les statistiques de vue de la promotion de l'opération; déclencher quelques 35 "j'aime" sur la visioconférence - mais émis par le personnel ou les élus de VEA, donc sans valeur réelle, des "fake-news" en somme, loin d'une consultation honnête et transparente.
Conçu dans un esprit de développement, dans la compétition économique mondiale basée sur le tourisme international. Sur le schéma des idéologues de la finance et de l'urbanisation le modèle est usé et confronté aux volontés de protection et d'économie des habitants menacés dans leur cadre de vie, un examen sur la grille du raisonnable s'avère partout nécessaire.
C'est un espoir de meilleur examen des procédures en cours, avec la meilleure prise en compte des opinions, surtout une protection de tout ce qui reste de naturel à sauvegarder.
Comment fut grignoté un espace naturel agricole, désormais désigné sans enjeux, la plaine agricole d'entrée du bourg de Coupvray sur la route de Lesches.:
Les terrains de dépôts alluviaux de l'ancien lit du Morin dans la boucle de la Marne, ces terrains qui sont compris entre les marais de Lesches et ceux d'Esbly sont longtemps restés une richesse pour les meilleures cultures de proximité. Exploités par les grandes fermes de Lesches et Coupvray, elles furent traversées au 19eme siècle par les infrastructures d'alimentation de Paris: le canal de Chalifert à Couilly et Tigeaux pour les bois, puis Meaux pour les grains, ensuite le chemin de fer de la ligne de l'Est vers Meaux, Chalons en Champagne, enfin Strasbourg pour l'économie et la stratégie.
Dans les années 1970 les écoles puis le parc sportif en 1990 ont entamé l'espace tout en conservant une grande part en plantations, c'est en 2009 pour assurer l'accès sécuritaire à la piscine, accompagnée de parking et déboisement du parc pour le solarium qu'il fut engagé une nouvelle tranche, mais son classement en zone d'équipement communal lié au déplacement du parc pour conserver une entrée de ville arborée pouvait rester dans l'esprit de compensation. Son déclassement récent (conseil municipal du 18 janvier) du domaine public au domaine privé, et sa vente comme terrain constructible alors que le changement de zonage au PLUI (objet de la concertation d'octobre-novembre) n'est pas encore assuré (il faudra l'aboutissement des enquêtes environnementales et celle sur le projet planifiée pour cet été) sont une anticipation bien téméraire pour nos élus. Puisque qu'ainsi une surface importante de zone agricole de qualité se trouve urbanisée en périphérie du village.
Commentaires
Il faut être sage, humble et courageux pour abandonner le T4 de Roissy. La raison l'emporte sur la folie des grandeurs et il est réconfortant de voir que certains élus ont les idées claires. Ce n'est pas le cas des élus de Coupvray, qui se la jouent, prétentieux, immatures et lâches. L'économie de loisirs et touristique s'effondre et va mettre du temps à s'en remettre, le coronavirus y laissera des traces pour une décennie. Mais à Coupvray, nos élus ne pensent qu'aux loisirs, à dépenser NOS sous pour faire des statues pour décorer le parc du château, à essayer de maintenir le programme de la salle de spectacles (voir la page d'accueil de leur site !!!). Ils sont bien loin des préoccupations nationales concernant l'environnement et l'économie. ESBLY boira encore la tasse longtemps, à voir l'urbanisation galopante sur le plateau du Val d'Europe, sur COUPVRAY. Toutes les eaux pluviales sont déversées vers le canal et la Marne, Condé, St Germain, Montry et ESBLY vont être les premières victimes des inondations causées par l'urbanisation. Déjà les maisons en constructions ruelle Foiraude sont pleines d'eau ; les décaissements de terrassement laissent bien voir la composition des sols sur ce secteur : de l'argile bien jaune collante et imperméable. Ça laisse augurer bien des déboires aux futurs habitants. Quand on s'en apercevra, nos élus seront partis au soleil.
J'ai bien peur que vous ayez entièrement raison. Tout Coupvray, ainsi construit sur les versants du vallon est soumis à ces problèmes de couches d'argiles qui affleurent à divers niveaux. Les ruissellements ne sont pas prêts de s’arrêter, on le voit aux fissures dans les routes, aux coulées sur les trottoirs, et aux fissures régulières dans les fondations. Quand les fosses de construction sont inondées lors de la phase préparation, les couches d'argiles sont artificiellement gonflées et il faudra plusieurs années avant que les phénomènes de gonflement-retrait d'argile déstabilisent, imaginez ce que ça va couter en surplus de faire de bonnes fondations, et une exposition au froid du nord, des vitrages antibruit pour se garantir de la circulation du sud ... car la plateau est désormais très bruyant (Disney - le circulaire) et bientôt les embouteillages. L'enfer est pour bientôt et nos élus en veulent encore plus.