Malgré les alternances de grand soleil et averses matinales, un grand travail de fauche s'est déroulé jeudi et vendredi sur les espaces herbacés qui entourent les poches du grand bassin "27".
Ce BEP (Bassin d'Eau Pluviale) dernier maillon d'un ensemble de récupération et stockage des eaux issues du bassin versant en cours d'urbanisation, avait été présenté comme la sauvegarde de l'espace naturel qu'était cette zone. Bien entendu il y a grande différence entre nature sauvage de terrains peu praticables car en pleine zone humide et les bassins creusés, étanchéifiés par des tonnes d'argile soigneusement disposée en poches successives, avec bordures, cheminement en-cailloutés, passerelles et pontons, des efforts avaient été faits pour récupérer quelques espèces locales (d'ailleurs plus économiques en bouturage et plus sur de reprise).
Nous avions largement couvert le chantier par un long reportage (270 photos).
Évidemment les plantations généreuses de plantes ripisylves parfaitement choisies bien qu'étrangères à la zone, ont profité davantage que d'autres et le tour des bassins est soigneusement protégé.
Quelques précautions étaient nécessaires pour éviter les accidents d'éventuelles baignades au niveau des passerelles en ce mois d'août particulièrement chaud.
Tout autour entre chemin (rue des prés) et berge du canal de Chalifert pour relier et retrouver la zone naturelle identifiée au schéma directeur de l'IAU dans les continuités bleues et vertes, une prairie fut semée, là encore avec des précautions de mélanges de graines variées, et en laissant se mélanger les sauvages endémiques dont on pouvait espérer la richesse. Les années passant, emprunter ce circuit est devenu une habitude pour ceux qui ont choisi Coupvray comme havre de contact avec une nature sauvegardée.
Mais pourquoi, alors que les plantes sont matures, en graines, pleines d'insectes nourrisseurs (voyez les hirondelles le soir) prêtes à se ressemer et densifier encore la zone, avoir choisi cette époque pour la fauche. Contraire à toutes les recommandations d'entretien actuel des espaces verts. Pourquoi le faire sans avertissement, sans se renseigner auprès d'amoureux de la nature, consulter des associations ou des habitants plus sensibles. Le broyeur de l'engin a probablement détruit la petite faune cachée dans l'herbe haute, des nids divers non encore désertés avec la saison. Et cette herbe fauchée, au moins même aurait-elle pu être séchée et servir à dépanner quelques éleveurs? La méthode retenue , la mise en dépôt ne pourra qu'alimenter une décharge ou un compost. On aurait pu espérer une simple tonte d'un passage dans l'herbe, puisque de toute façon ces entourages de bassins ne sont pas destinés à des jeux, ou du stationnement de campeurs. Ça aurait probablement coûté moins cher, été plus écologique, aurait émis moins de fumée de gazoil et de CO2, et surtout fait moins de bruit pendant 2 jours.
Les photos de ce reportage sont dans l'album des "COUACS".
Commentaires
En complément, les corbeaux sont à la fête il y a plein de bestioles mutilées dans les prairies rasées. Et le bruit continue depuis lundi; les amas d'herbe sentent la putréfaction ... un peu l'odeur du compost que l'air nous envoie régulièrement depuis la côte de Chalifert.