07h55 14 juin 2017
Ce qui me surprend c'est la façon particulière dont s'exprime Emmanuel Macron.
Est-ce ma compréhension qui n'est pas adaptée à un langage d'une nouvelle génération de politique, est-ce un langage "international" mal traduit, pourtant à l'entendre dans ses discours, l'ambiguïté et la nécessité d'un décryptage semblent toujours laisser un doute.
La relation de l'entretien avec Theresa May au sujet du Brexit me confirme dans cette impression. Annoncer que la "porte reste ouverte" pour que la Grande Bretagne ne persiste pas dans son intention de sortir de l'Union Européenne m'interpelle.
Cela va t'il dans le même sens au sujet du gouvernement? La porte reste-elle ouverte? Et dans quel sens faut-il alors l'interpréter? est-ce pour y entrer ou pour en sortir?
Des députés élus car "épargnés" par les candidatures des marcheurs, venant du PS ou de la droite, seront -ils encore utiles? Peut-on imaginer Franck Riester élu sur Coulommiers mais aussi Serris, prendre le secrétariat au tourisme?
Dans l'autre sens, cette porte ouverte laisserait-elle sortir un Richard Ferrand ou François Bayrou, chacun s'enfonçant dans des affaires qu'ils cachaient depuis de longues années de cheminement dans les marigots de la politique, revendiquant une liberté de citoyen mais usant de l'influence du dominant.
Ce mercredi, le conseil des ministres devrait livrer le premier texte du nouveau mandat, celui qui doit rassurer les électeurs avant la dernière étape du vote de remplacement de cette présidentielle, dimanche. A partir du lundi 19 juin les choses sérieuses vont commencer, la nouvelle assemblée rassemblera ses membres, le premier ministre révisera son casting, et la réalité des chiffres s'affichera.
Quel langage sera alors adopté? Un plus clair qu'ici?
Celui qui représente une porte ouverte pour permettre l'entrée et en même temps la sortie?