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Et si le Quaternaire embauchait!

 11h55 05 mars 2013

Le titre choisi pour cette rubrique vous fait probablement penser à une ère, un âge de la Terre.

L'humanité est ainsi tentée de structurer sa mémoire en tranches de temps, c'est aussi une habitude de structurer les groupes sociaux, les populations. Ce Quaternaire qui nous concerne particulièrement, puisque c'est de cette époque que l'on situe depuis sa définition vers 1829, le Bassin Parisien. Mais il y a d'autres divisions.

Ainsi on fait bien ou on fait mal, on fait donc partie des bons ou des méchants, ça ne veut toutefois pas dire si l'on fait Le Bien ou Le Mal.  Est-on normal ou non?

Au milieu du vingtième siècle, un économiste a défini trois secteurs de l'économie, dans lesquels se répartissent les hommes dans le travail: L'agriculture, l'industrie, et le secteur tertiaire. Autant on comprend bien l'indispensable culture des sols comme évolution humaine pour se nourrir, autant on comprend bien que la fabrication de l'outil, et au 19 ème siècle l'accélération de la mécanisation a fait reconnaître un secteur du travail industriel, mais pourquoi toutes autres tâches sont repoussées dans le reste soit un troisième secteur.

Donc ce qui a été reconnu par Colin Clark, c'est un secteur de services, une espèce d'aboutissement de la productivité du travail, de sa nécessité en quelque sorte, de l'indispensable: vivre, manger, de la cueillette et de la chasse l'homme cultive et élève. Puis il produit et construit. Bien entendu pour échanger le fruit de sa culture ou de son travail  au lieu de troquer, il vend et achète, d'où cette nécessité du secteur des services troisième élément de l'économie. Les tâches les plus primitives sont les plus harassantes, l'homme cherche à les simplifier, se faire aider c'est l'origine de la productivité. On s'aperçoit que cette évolution de la productivité entraîne le moindre emploi à production constante, ou la surproduction à emploi constant, et faute de consommation de cette production, écroulement de la valeur d'échange, d'où l'aspiration à la croissance permanente, entrainée par la publicité.   Aussi en observant cette tendance, que ce soit le raisonnement de Marx qui tendrait à retenir un futur sans travail, ou pour des essais récents avec les 35 heures, un partage du travail entre tous, nous convenons à une démarche utopiste, car la nature de l'homme est sûrement d'avoir plus afin de choisir plus. 

Avec l'analyse du sociologue Roger Sue, qui définit un quatrième secteur, basé non sur le travail mais sur l'activité, tout un vocabulaire est à revoir: actif au lieu de oisif ou chômeur doit changer le ressenti pour le non travailleur. Il s'agit dans sa définition de monnayer cette activité, qu'il situe dans le secteur associatif, car l'organisation de la société passe par la transaction financière, d'autant plus si on la veut libre dans le temps et l'espace, c'est à dire au niveau mondial.

L'évolution n'est elle pas de passer de tâches matérielles, proches du minimum vital issu de l'animalité: chasser, se nourrir, à des tâches intellectuelles, parler, écrire, penser? Dès le plus loin de l'humanité, n'y a t'il pas eu la spiritualité pour accompagner les hommes au travail? ce qui en fait le 4eme secteur que je définis comme le quaternaire, auquel l'homme aspire, au delà du tertiaire qui se restreint car la productivité l'atteint maintenant.  Ce secteur est constitué de non "productifs" mais depuis longtemps ceux-ci ont su transformer leur pensée en valeur d'enrichissement. Le conteur, l'instructeur, le prêtre ou savant, l'écrivain, le peintre, le gourou, sont les acteurs de plus en plus nombreux et selon leurs envies ils ont toujours été capables, parfois en s'en plaignant d'avoir de quoi vivre et prospérer.

Définir ce quaternaire conduirait aussi à le chiffrer, en nombre et en valeur, calculer son poids économique. 

Dans Wikipedia en 2005 répartition des actifs:

secteur tertiaire 71,8%, secteur primaire 3,8%, secondaire 24,3%

 

 

Avez-vous surtout constaté que les élus issus de ce que j'appelle le "secteur quaternaire" de l'économie:

ceux qui gagnent leur vie uniquement dans le virtuel et la parole: les enseignants, les juristes,  mais aussi les philosophes, les écrivains, les voyantes, les gourous, les servants des religions, etc. dont les hommes politiques, sont ceux qui construisent notre avenir avec les produits financiers issus des trimmeurs des trois secteurs laborieux, qui n'ont le droit que d'applaudir ou de faire la révolution.

 Economie de la France vue d'ailleurs.

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