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Val d'Europe et Disney ne sont pas en phase

 16h00 10 déc. 2012

Quel drôle de partenaire, cette "World Company" avec ses petits artisans locaux, la Sarl Eurodisneyland.

Si l'extension, surtout l'extension urbaine, est bien dans les projets de Disney, les résultats fiscaux à la baisse, n'encouragent vraiment pas les élus locaux au développement.

Depuis plusieurs années Disney, sous des prétextes d'écologie, de développement durable, etc... et surtout d'économies, a mené diverses actions tendant toutes à baisser ses charges. Diminutiuon des bases hôtelières par-ci, traitement autonome des eaux sales, puits pour l'arrosage, toutes actions permettant de se soustraire aux charges engendrées par ses exigences lors de l'installation: sur-équipement en canalisations, sur-équipement distribution d'eau potable, sur-équipement en station d'épuration, éclairage des voies et embranchements, qualité des espaces verts publics, et baisse des taxes versées aux communes.

La variable nuitées d'hôtel n'est guère de sa volonté, la clientèle est aussi sensible à d'autres loisirs et les difficultés financières des ménages européens potentiellemnt visiteurs privilégiés, ne favorise pas les longs séjours. Avec de plus faibles tarifs, des promotions aux franciliens, les évènements festifs du 20eme anniversaire, le nombre d'entrées se maintien, voire augmente légèrement mais pas la rentabilité.

Donc la seule issue possible est le volet "promotion immobilière", le fruit du gigantesque cadeau inclus dans le pacte fondateur, dit la "Convention 1987", aussi lancer une nouvelle phase de ce marché est un enjeu essentiel pour Disneyland Paris, maintenant refinancé par la maison mère, en prenant le relai du plan de sauvetage de 2005.

L'inconvénient d'un jeu comme celui de Disney, c'est qu'avec la durée (ouverture en 1992), le joueur finit par dévoiler son jeu, dernièrement la restruturation des filiales qui consiste en une fusion fiscale, est un nouveau moyen de diminuer les impôts. On dira: c'est de bonne guerre, il faut optimiser, tant que le cadre juridique le permet. Mais la contrepartie d'une nouvelle urbanisation, qui produit une plus value sur les terrains gelés depuis 1987, dont Disney peut confier la promotion à des tiers, sans risque, puisque juste "ayant droit", c'est l'accompagnement que doivent fournir les instances locales. Il revient au SAN de financer les équipements: écoles, espaces sportifs, locaux associatifs, aux communes les frais de fonctionnement: personnel, l'entretien, les énergies, le transport. C'est l'objet des négociations en cours avec les partenaires de la Convention, plus le SAN, sous le vocable de Phase IV.

Etat, Région, Département, qui poussent avec Disney, en visant des retombés en terme d'emploi et de TVA, contre SAN et communes qui ont vu leurs moyens diminuer, et se trouvent bien démunies devant ces charges nouvelles.

En fait de ville nouvelle, laisser fonctionnaires et entreprises privées, concocter un lieu de vie qu'ils ne fréquenteront jamais, parce que parisiens ou américains, non issus du terroir qu'ils envahissent, donner des leçons de gestion et de fiscalité en se sachant prochainement mutés pour "bons et loyaux services", c'est continuer à utiliser des moyens autocratiques de décisions que seuls les ex-pays dictatoriaux ont encore osé employer au vingtième siècle. Il est vrai que les technologies, les modèles architecturaux, les flux de transport adoptés pour le secteur IV de Marne La Vallée, pompeusement dénommé Val d'Europe, ont accouché de la dernière ville du 20 ème siècle plutôt que première du 21ème.

Avoir comme modèle les façades haussmanniennes, les références à Belgrand et Baltard, n'ont que leur continuité avec un étalement de pavillons, à d'autres les objectifs de préservation des espaces verts, éloigner encore l'agriculture de proximité, et projeter des constructions "qualité environnementale" pour les subventions, exposées face au nord, sur un plateau à tous vents, est une aberration que seuls des grands ingénieurs, par ailleurs hauts fonctionnaires économistes sont en mesure d'ignorer. Le seul appel (en soulignant l'accord des collectivités locales!) est un appel  de fonds à des investisseurs, forcément venus de l'étranger, puisque les politiques fiscales françaises sont désormais spoliatrices pour les résidents.

Mais rien ne filtre de ces "négociations", les journalistes sont bien tenus à l'écart, c'est le principe anti-démocratique d'un PPP, qui est capable de s'opposer à un PIG? qui est capable de s'opposer à un SDRIF? qui peut s'ingérer dans un PPP comme la convention Disney Etat?

 

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