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Piquez-les, piquez-les tous.

C'est en courant dans les couloirs (d'un ministère) que partout ces cris retentissent, rapportés en écho par les fonctionnaires assermentés, les hurlements se propagent.

Comme pour le premier touché dans cet élevage de visons, le test est édifiant, un touché tous traités.

   

Dans d'autres couloirs, ceux de la santé, il semble que le cri soit le même.

  Piquez-les, piquez les tous.

A peine annoncé, anticipé comme jamais les cadences infernales de la production des seringues emplies d'un vaccin parait-il efficace, les gouvernants ont triplé les réservations.   Triplés parce que déjà 2 injections sont indispensables, mais que probablement insuffisante la 3me est une précaution nécessaire.

Culpabiliser les hésitants devant l'incertitude des conséquences d'une évolution d'une mutation génétique, soit du virus, soit du vaccin lui-même pour des puissants anti-OGM, est dans les plans. Dans 5 ou 10 ans les enfants des diagnostiqués du mal de  "l'année 20",  réclameront-ils justice à l'image des victimes de l'amiante ou du sang contaminé. Mais dans la panique actuelle, pour ne pas isoler davantage les personnes fragiles, ne pas stigmatiser mais pour protéger, piquons les , piquons les tous, surtout les vieux, ceux qui dans 5 ou 10 ans , de toute façon ...

 

Car l’important c'est de redémarrer l'activité.
Quoi qu'il en coûte? 

Puisque les calendriers et les paroles des ministres, sont chamboulés sinon embrouillés, les annonces de toutes parts fusent sur les écrans, dans les oreilles et par messages promotionnels jusqu'à nos micro-tablettes. Ceux qui ont établi leurs laissez-passer sur smart-phones sont tracés à chaque mise à jour, encore plus efficace que l'appli stopo-covid pour compter et localiser chez les fournisseurs d'accès les avides déserteurs.

Privé d'achat non indispensable, planifié une sortie réparatrice pour les cadeaux en évitant la semaine "Black friday"  probablement trop achalandée, sortir ce vendredi 4 semblait une bonne occasion avant le dernier rush de Noêl. C'était sans imaginer un nouveau décalage du vendredi noir. La cohue, la bousculade étaient au rendez-vous.  

Ce vendredi drôle de souk:  Yves, Pierre recruteurs dans les lupanars de Marrakech,
avant eux les promeneurs des ruelles des Médina d'Alger ou Oran, où les yeux aguichants des quasi esclaves les attendrissaient,
 j'ai connu Fès avec les mains si fines des jeunes brodeuses de tapis noués qui nous flattaient délicatement.

Alors j'ai pensé à eux, quand Chez le Boulanger la chaleur avec la foule est montée, les yeux brillants de jeunes vendeuses seuls démasqués, c'est bien de la fièvre que j'avais, non celle de la Covid (ou qui sait si peu) mais bien de la fièvre acheteuse.

Piquez leur, piquez les tous, semblaient dire les agités vendeurs, euphorisés et affolants, ignares des qualités des produits exposés, des natures exactes des prix cassés, puisque la plupart vacataires embauchés de la veille, tout juste encadrés, enfin des jours à surtout éviter, un vrai souk vous dis-je, où les mômes vous coursent la main tendue.

Que va être la suite? 

  • Faire parler la nécessaire reconquête,
    penser reprendre sa place dans la bétonisation de la planète,
    rembourser sa dette,
    écouter encore les prophètes
    Attali ou Minc,   appeler à la rescousse les économistes pour inventer sans impôts une perfusion indolore, l'ineffable inspirateur de l'aspirateur social, qui alors chantera:
    Piketti par-ci, Piketti par-là,
    pikettez les vieux rentiers,
    piketez aux héritiers,
    piquez les plus rupins,
    piquez ceux qui ont du bien,
    la sécu à les moyens et nous dans la fonction on risque rien.   

  • Ce gars là nous dira surement
    en cette minute de recueillement,
    comme il le fit au mythe errant,
    avec son publicitaire talent
    qu'il leur reste à piquer nos diamants.

 

 

 

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