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OUI au référendum

 19h05 13 févr. 2016

Quand une question importante concerne une population, poser la question à ceux qui sont concernés semble une attitude de bon sens.

En est-il toujours ainsi?

Votre vie de tous les jours peut sembler affectée par une décision locale, certains ne l'entendent pas ainsi, veulent s'exprimer, leur opinion ne semble pas avoir été entendue, avoir été considérée puisque personne ne l'a citée dans un débat, ou tout au moins il n'y en a pas trace. Bien entendu toute opinion ne peut pas être suivie si elle n'est pas largement partagée.

Mais si après qu'une minorité qui a réussi à se montrer, se faire remarquer, par des actions de contestation: grèves, pétition, manifestation, voire barrage routier, occupation de terrain, d'usine, mis le feu aux pneus, versé des détritus sur la mairie ou la préfecture.  Persisté au delà des procédures juridiques, du tribunal administratif, Conseil d'Etat et j'en passe, la saisie directe du président de la République s'impose comme un arbitrage de dernier recours: celui de la menace aux prochaines élections.

Le résultat une fois encore semble porter ses fruits, et cette fois par un référendum. Donc quel rôle aux élus de terrain? Quelle force aux représentants de tous les niveaux? Ont-ils dans cette occasion encore un semblant de légitimité? 

On se posera toutefois la question du niveau du ressenti de la population concernée, et on se pose la question: mais pourquoi d'autres décisions autrement vitales ne sont pas soumises régulièrement à consultation des populations.

Pourquoi, les habitants des communes de Marne la Vallée n'ont pas été consultées pour leur appartenance aux diverses intercommunalités? Même les programmes des élus évitaient le sujet. On voit dans les propos du président du SMITOM (le syndicat des ordures ménagères du nord seine et marne, qu'une décision de détachement de communes d'un territoire pour un autre, sans concertation, risque de provoquer une augmentation de 37% des taxes OM, ici sans consulter les populations imposées.  

Donc OUI, nous sommes pour des référendums.

Oui dès la phase de préparation et pas seulement des enquêtes publiques montées par les gouvernants et les élus, dans le secret de leurs réunions, avec des conseillers et des intentions qui seront ignorées de populations réellement concernées.

Le référendum après coup, quand il s'agit de trouver une solution de sortie de crise, comme celle de l'aéroport Notre Dame des landes, n'est qu'une astuce pour s'échapper de la lutte entre écologistes qui veulent entrer au gouvernement et l'ancien premier ministre maire de Nantes qui en avait fait le projet phare de relance économique et urbanistique. Donc selon la population qui sera "référendée" on pourra prédire le choix du président: très local ce sera non, au niveau de la métropole, à voir, au niveau du département une chance de passer, au niveau de la région le OUI l'emporterait sans doute, mais puisque c'est un projet d'ambition "National" c'est toute la France qui devrait être consultée et là ça redevient moins sûr car le Hollande Bashing risque de prendre le pas. 

Et les Opérations d'Intérêt National, nous au Val d'Europe on sait ce que cela signifie, et on sait que notre avis pour un développement entre 60 000 et 80 000 habitants .... on ne nous demandera jamais notre avis dans un référendum. D'ailleurs si en 1985 on nous l'avait demandé, il est probable que Disney n'aurait pu s'implanter puisque les 6 agriculteurs étaient contre, et la mairie de Serris avait demandé au Conseil d'Etat de ne pas en faire partie.   

Laissons faire les énarques, ils sont là pour penser pour nous, et nous pour payer.

 

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