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Impardonnable défaite

 19h45 28 janv. 2014

Il peut paraître surprenant de s'intéresser à notre époque à la situation vécue par nos parents en 1940. Le temps passe, il permet le recul et surtout les recoupements des témoignages et documents sortis et enfin analysés par les historiens 70 ans après les faits. L'avalanche de nouvelles sur la guerre de 14 fait un peu oublier que certains considèrent que 1940 n'était que la suite d'une même confrontation, que les conditions de la paix de 1918 n'ont pas permis un équilibre en Europe. La naissance d'un ennemi nouveau introduit avec les soviets en Russie. Les faiblesses des démocraties et de leurs représentants avec les luttes partisanes permanentes, les souvenirs des atrocités de la Grande Guerre, toutes raisons afin d'être timoré, la sortie de la crise de la guerre enchaînée avec la crise économique mondiale (1929) les espérances de vie meilleure avec moins de travail, le partage des richesses, des loisirs pour tous. Il était tentant de lire une synthèse d'historien sur cette période, et cette thèse de guerre permanente, de déchéance et de lassitude méritait bien une attention. Je ne le regrette pas. Une présentation avait été faite sur la chaîne Histoire, historiquement-show disponible en ligne. Ce livre de 2010 rejoint ma liste. (Il n'est pas dans les médiathèques du Val d'Europe.)

 

Le contexte de 14 n'a pas changé, les antagonismes des radicaux anti-cléricaux, les séquelles de l'affaire Dreyfus, ne sont pas oubliées dans l'entre deux guerres, se sont ajoutés les remords des vainqueurs devant les pertes, les erreurs de tactiques. Finalement une victoire peut-être pas vraiment méritée par les états-majors pourtant auréolés. Entre fascisme et communisme les gouvernants politiques et les militaires avaient leurs convictions, la France était multiple, c'est ce qui est décrit d'une façon très abordable et plaisante à lire, accompagné d'une bibliographie impressionnante. Deux regrets : le manque d'illustrations qui sont pourtant commentées dans le texte: dessins, affiches, tableaux auraient été appréciés, et comme souvent une table des noms cités, car les responsables sont nombreux dans ce désastre.

Mais comme de nos jours, les citoyens ont aussi fait leurs choix.

Défaitisme, idéalisme pacifiste, parti pris,  obscurantisme militant, et mollesse des représentants politiques étaient probablement à l'image de la Nation.

Il est aussi permis d'estimer que les élus se doivent à leur électeurs, qu'ils doivent lutter avec détermination, passer le temps qu'il faut et mettre tous leurs moyens et leurs qualités pour combattre avec acharnement dans le sens qu'ils ont présenté à leurs concitoyens au moment où ils sollicitaient leurs suffrages. Ce n'est pas dans des réunions de conseils des ministres pour l'Etat ou de bureau municipal pour une commune que l'on peut modifier son projet, il faut alors le soumettre à nouveau, s'expliquer clairement, car on l'a vu à ce niveau si important, la déception est grande et la traîtrise méprisée, même si elle intervient longtemps après. Représenter en démocratie, c'est assumer la lutte, parfois contre des décisions incompréhensibles

Mais le SAN a accepté sans broncher une baisse des bases de taxation des hôtels, il s'attend encore à subir une optimisation fiscale de Disney. Considéré comme intercommunalité riche il verse sa contribution pour une répartition alors qu'il doit s’endetter en permanence avec la seule garantie de ses habitants. Ni le SAN, ni la commune n'ont protesté contre la nouvelle densification du PIG 2010 et ont même devancé l'augmentation de population en envisageant 60 000 habitants dans un projet où l'EPA y voyait bien en mettre 90 000 dans un premier temps. Il est bien temps maintenant de multiplier les "Motions" le pouvoir est transmis avec la soumission.

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