10h30 14 déc. 2014
Un jugement attendu par tous les élus de France, et un verdict qui tient partiellement ses promesses.
Au moment où toute la gente politique se focalise sur le moyen de conserver sa notoriété, son rang, ses pouvoirs ... dans une réforme territoriale incomprise parce que imposée sans relation populaire, ce jugement accusateur du rôle inconséquent joué par des élus, ne devrait pas les faire se révolter mais les obliger à comprendre la source de la défiance des citoyens vis à vis de leurs représentants.
Au delà des données techniques qui ont concourru à la catastrophe de La Faute sur mer, il est évident que les motivations de représentation et liens entre les bénéfices économiques et les professions des élus, sont les motifs majeurs qui ont déterminé les juges dans les condamnations de la faute du maire. Ce sont donc ces raisons que devraient méditer tous les élus actuels, futurs candidats mais aussi anciens qui devraient analyser leurs actions passées et dans certains cas être bien modestes.
Bien entendu, nous attendrons encore longtemps un procès en appel, nous lirons les commentaires dans bien des magazines, les souvenirs de désordres et crimes indirects seront affadis, le temps fera fondre les marges des promoteurs, les gains des propriétaires terriens et des agents immobiliers, le coût des réparations ou des indemnités, et d'autres actualités deviendront la cible de nos pensées. L'appel permettra de repousser de quelques années la vie de certains en prison, même si les cauchemars doivent en hanter plus d'un. Des technocrates, des fonctionnaires, divers bureaux d'étude avec leurs stagiaires et étudiants qui n'ont fait que leur travail ou leurs premières armes en brouillon, ont contresigné mais jamais assuré de réelles responsabilités puisque supervisés par ces fameux élus décideurs et simples représentants des électeurs pour le meilleur et pour le pire dans l'intérêt général, seul digne d'être cité. Les seuls vrais responsables ne sont-ils pas finalement uniquement les électeurs? Ne devrait on pas se sentir interpelés par les accusations de ce procès:
Fénésie immobilière, Urbanisation à outrance. Mépris des précautions, irrespect de la nature.
Consulter le blog des défenseurs des sinistrés pour prendre connaissance du jugement.
Ce jugement de première instance en correctionnelle de 316 pages ne doit pas laisser indifférents les élus ni surtout les citoyens de notre secteur, au moment des enquètes publiques en cours sur les projets d'urbanisation le PLUI au niveau de l'ensemble du SAN, et le modificatif du PLU à Coupvray (jusqu'au 20 décembre pour s'exprimer dans les registres), marché de Noël et voeux du Maire ne doivent pas nous distraire.