21h15 31 janv. 2018
C'est une question qui nous est régulièrement posée.
"Il fait quoi ton bassin?"
En quelque sorte la question est: il sert à quoi? Il fonctionne comment?
Petite explication:
L'imperméabilisation des sols sur Marne La Vallée est continue. Donc la pluie qui mouillait les terres de Seine-et-Marne labourées pouvait s'infiltrer doucement dans les sols. Par contre maintenant que constructions, routes, trottoirs et caniveaux drainent l'eau tombée, et le plus rapidement possible pour libérer la circulation, c'est en quelques heures voire minutes que les masses d'eau dégoulinent dans les pentes. Afin de ne pas tout entraîner, raviner et obliger à l'installation d'énormes canalisations, il a été choisi de creuser régulièrement des bassins de rétention, les fameux BEP (Bassin d'Eau Pluviale), reliés les uns aux autres. Les débits d'écoulement sont ainsi "régulés", une valeur maximum étant fixée à chaque étape. Ce qu'on appelle les chaînes de l'eau d'un bassin versant.
Avec les pluies de ces dernières semaines, quasi continues, les bassins écoulent leurs eaux et les niveaux ne montent pas, en fait ils sont en dessous de leurs capacités, la fonction "réservoir" n'est pratiquement pas sollicité.
Donc pas de dégâts, ils sont plutôt prévus pour des orages, pluies courtes mais très intenses. Par ailleurs l'urbanisation est à peine démarrée sur notre secteur du Val d'Europe et le risque est à venir.
Pas de fonction de réserve, donc toute l'eau tombée en amont est rassemblée et rejoint rapidement le rejet dans la Marne. Donc pas d'effet de retenue pour des crues éventuelles en aval, la Marne sur Lagny puis vers Champigny rejoindre la Seine.
Coupvray heureusement a un niveau de nappe aquifère régulé par le maxi des eaux à Esbly en référence, à priori dans les parties basses du village ce sont "le bas de Coupvray" et surtout "Les Marais" qui avoisinent la cote.
Porté sur les plans dans le PLUI, ces zones d'inondation possibles doivent nous épargner, bien qu'elles s'arrêtent étrangement en début de rue à partir d'Esbly, alors que la zone ZNIEFF qui vient d'y être rapportée est justement inondable puisque ancien creux de boucle délaissé du Morin, c'est une zone constamment humide, avec plantes et faune caractéristiques . (D'où les plans d'eau d'élevages piscicoles des moines de St Denis du Moyen âge, dont désormais seuls Lesches et Jablines conservent des reliquats). Mais gare aux constructions qui n'ont pas exactement respecté le niveau fixé pour les sols de rez de chaussée, gare aux caves et parkings souterrains, car bien évidemment les points bas seront envahis par le ruissellement ou les remontées de nappe, il sera aussi fort probable que l'eau mette beaucoup de temps à se résorber lors de la décrue.
On nous parle(radio Télé, réseaux) de reflux dans la nappe phréatique. Il me semble, mais je ne suis pas expert, qu'il y a un abus de l'usage de cette expression, que des nappes intermédiaires se forment dans la structure du sol gorgé d'eau, puis ressortent dans des points bas coupés par les saignées que constituent les voies. Je pense par exemple aux couches d'argile des coteaux nord et sud de Coupvray, coupées d'un coté par la rue des Molveaux et de l'autre par la rue des Tamaris, il y a fort à craindre que l'eau ressurgisse. Mais pour autant ces eaux ne rejoignent pas une "nappe phréatique".
Se pourrait-il que les débordements récents se déversent dans la nappe, normalement celle-ci n'est nul part en contact direct avec les écoulements, fleuves, rivières ou même leurs inondations, c'est par capillarité, par filtration naturelle dans des couches épaisses que l'eau rejoindra progressivement les nappes les plus profondes, quelques nappes alluviales le seront plus rapidement. Dans le cas de nos bassins leur creusement justement dans des zones disons "à fleur d'eau" a nécessité une étanchéifiation à l'argile, afin qu'ils ne soient pas sensibles au niveau général. il n'y a donc pas d'échange, il en est de même du Canal, situé entre niveau haut et au niveau bas de la boucle de la Marne il est sous les niveaux de la "nappe locale" pas de débordement donc à craindre, s'il est encore parfaitement étanche (toutefois les effondrements des berges parfois avec des reculs de plus de 2 ou 3 mètres peut le faire craindre).
Un regard dans des puits peut parfois rassurer, les niveaux observés restent particulièrement bas.
En conclusion:
- Les niveaux de bassin ne montent pas actuellement, on peut se poser la question si une gestion anticipatrice (en réduisant l'écoulement) pourrait aider par une retenue d'eau à amoindrir les crues en aval.
- Les inondations constatées sont dues soit au non respect des niveaux bas de construction, soit à une mauvaise gestion (écoulements saturés, non nettoyés, raccordement de pluvial dans le réseau eaux usées, clapets anti-refoulement non entretenus, pompes désactivées, ...).
Vous avez raison. Mauvais entretien et mauvaise gestion communale, puisque la rue d'Esbly (devant la zone du Carrefour) se trouve vite inondée, des flaques se forment et les voitures arrosent les malheureux piétons qui se hasardent sur les trottoirs. Les trottoirs sont en mauvais état, les barrières cassées non réparées.
Merci pour votre commentaire. Un petit tour sur l'album des "Couacs" confirme votre signalement des grilles cassées et dangereuses.
Bien vu les trottoirs et que faut t'il penser des trottoirs empruntés par nos enfants entre le centre ville et le collège
Pas de revêtement, une largeur ridicule qui repousse les piétons au raz d'une circulation routière à vitesse excessive et en plus il faut changer 2 fois de coté et traverser les voies pour arriver à bon port (humour pour le port).
Comme je le dis et je le répète il y a des priorités qui échappent vraiment à nos élus.
Merci d'insister. Clarté de la zone 30, précision des traversées protégées, agrément de la circulation piétonne, sécurisation des bordures de trottoir, ... que de notions qui indiffèrent nos élus fervents défenseurs de la voiture. Regardez le bassin de l'Aulnoye, les pécheurs viennent de loin et posent leurs voitures, pas de protection dans le virage, pas d'accès au nord, et flaques d'eau sur la chaussée: aucun accompagnement municipal et on se vante d'une réalisation qui doit tout à l'EPCI. En fait ce n'est pas beau, ça laisse un aspect pas fini avec ses panneaux rouillés.